Discourir sur cette catégorie d’âge que l’on appelle la vie adulte, que l’on a expérimenté soi-même en pérégrinant sur un chemin adulte aujourd’hui finissant relève de la gageure ou du moins d’une voie étroite à suivre et à laquelle accepter de se cantonner. S’engager en effet sur cette voie étroite permet d’éviter deux écueils, d’un côté un subjectivisme soit auto-justificateur, soit déprimé qui transforme alors le papier noirci qui va suivre en journal intime accumulant les gestes héroïques ou se lamentant à propos des échecs à assumer, de l’autre un objectivisme appuyé sur les références plus que nécessaires pour tenter de justifier la scientificité du présent propos. C’est donc par ce chemin étroit que nous allons appréhender cette vie adulte à travers les enjeux auxquels elle a pu se trouver confrontée, spécialement au cours du XX° siècle finissant et de ce premier quart de XXI° siècle. Ce chemin va passer par différentes étapes instructives, tout d’abord par une approche initiale sur des éléments de réponses à apporter à ces deux questions fondatrices posées au gré des rencontres avec d’autres adultes : Se sentir adulte, qu’est-ce à dire ? Vous-même vous sentez-vous adulte ? A partir de là nous poserons quelques repères historiques sur ce qualificatif devenu très tardivement substantif. Une fois cet adulte bien campé conceptuellement, nous pourrons nous donner une approche structurale appuyée sur ses invariants, puis une approche dynamique à travers ses métamorphoses. Cette double approche devra nous permettre de mieux situer cette question actuellement lancinante de l’adulte en quête de reconnaissance.
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