Entamer aujourd’hui une réflexion à nouveaux frais sur l’accompagnement n’est-ce pas superfétatoire, tant les pratiques sociales, pédagogiques, gestionnaires sont envahies par cet accompagnement ? Que dire de plus, que dire mieux concernant ce qui a été formalisé sur le sujet et qui commence à constituer une volumineuse littérature sur la question? En tenant compte de cette réserve, sans doute pourrait-on convenir facilement que c’est au niveau de la réciprocité, l’un des concepts clés retenus pour le présent numéro édité par Education permanente que se glissent des enjeux encore mal élucidés et mal maîtrisés. Car si l’on veut que les pratiques d’accompagnement ne restent pas trop souvent limitées à une forme d’assistance ou de dépendance mais assurent au niveau des personnes accompagnées le développement effectif d’une capacité d’initiative voire de résilience, alors quelle forme de réciprocité mettre en place ? Une autre manière de parler de la réciprocité consiste à évoquer la coresponsabilité, autre concept qui ici peut nous être éclairant, si l’usage qui en est fait dans les pratiques l’est sur le mode critique, c’est à dire de façon parcimonieuse et éclairée.
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